2007/09/27

Nouveau blog


(faut cliquer sur le bonhomme!!)

Allez cette fois-ci c'est la bonne, je quitte ce beau blog ...
mais pour aller vers un autre tout aussi beau!!


Vous verrez c'est presque pareil, et l'adresse aussi :

http://yotdragoon2.blogspot.com
J'espère que ce second blog vous a plu et que le prochain vous plaira tout autant!
Merci pour vos commentaires qui font bien plaisir,
et rendez-vous à la nouvelle adresse - le récit du voyage avec les parents a commencé...

Grosses bises à tous!

2007/09/26

16 Août - Shikoku jour 6

Réveil en sursaut, à 5h du matin une voiture voulait entrer dans un champ par l’endroit où l’on s’était garé. On part très vite, de peur qu’elle n’alerte les flics. On trace jusqu’à Naruto, l’amende dans la gorge.


Les paysages que nous traversons sont très très beaux, avec une route en haut des montagnes plongeant dans la mer. La route ne descend pas pour passer d’île en île, mais passe par des ponts construits à une hauteur folle.

Arrivée à l’embarcadère pour les bateaux qui emmènent voir les tourbillons. On embarque. En fait, l’Océan Pacifique rejoint la Mer Intérieure par un détroit très étroit, et au moment des changements de marée, y a du grabuge.



Les tourbillons sont impressionnants, entourés de zones où l’eau est d’huile à cause des tensions dues aux courants. Le plus impressionnant c’est surement les « sorties d’eau » : c’est comme si l’eau de l’océan sortaient de la surface de l’océan au milieu des nappes « d’huile ».





Re-départ en Bongo vers Takamatsu. On roule, on roule. Arrivée, lavage intégral du Bongo avant de le rendre. Je prends mon ferry à 15h30 alors que Camille reste pour profiter des 3 jours qu’il lui reste et rentrer en stop. En chemin, il rencontre un vieux yakusa à la « retraite forcée » à qui il ne restait que le pouce et l’index de chaque main… et qui lui fait des propositions indécentes ! Je ferais un post sur les yakusa un jour.

Pendant le trajet j’ai droit au coucher de soleil à bord du ferry…la classe. Deux petites photos aussi de l’intérieur du ferry : tout le monde dort par terre, sur des nattes pour les plus chanceux, des journaux ou des bâches en plastique déroulés par terre dans les couloirs pour les moins chanceux…c’est le Vietnam.



Et voilà, j’arrive à la fin du récit du voyage, de cette première fabuleuse semaine de vacances à Shikoku. On en gardera le souvenir d’une île très belle, peu habitée, propice au « Bongo sauvage », avec des gens accueillants … sauf les flics de Tokushima !!




Fin !

2007/09/24

15 Août - Shikoku jour 5

Réveil à 5h30, on descend la montagne le plus vite possible pour voir le lever de soleil en bas (qu’on ne voyait pas d’en haut). C’est superbe, mais on est complètement dans le coltard !



Entre les trois maisons du bout du cap, un vélo matinal ...





Après quelques péripéties (une histoire de tabi (chaussures japonaises) perdues nous fait faire quelques aller-retour mais nous permet de prendre une photo de notre emplacement de la nuit précédente), nous arrivons devant la grille d’un parc national qui n’ouvre qu’à 9h or il est en gros 7h … on décide de petit-déjeuner en attendant de réfléchir à ce que l’on fait, et pile à al fin du brossage de dents, le gardien du parc vient ouvrir la grille, bien plus tôt que prévu ! Il nous avait vu d’en bas (oui on est toujours fourrés dans la montagne avec notre Bongo). On traverse donc le parc, qui contient un terrain de baseball mais n’ayons pas peur des contradictions au Japon, et on accède à un beau point de vue sur les environs.

Retour sur la route principale, direction le nord vers Tokushima. Arrêt en chemin à Shirahama, paradis sur terre. Une petit crique avec des îles pour fermer un peu l’anse créée, eau hallucinante de transparence,


banc de sable pour s’entrainer au saut de main (on y arrive tous les deux, fantastique), baignade intensive, et savourage de douche après. Ca faisait longtemps…



Re-décollage, on emprunte la Minami Awa Sunline : route en haut des montagnes du bord de mer qui évite de faire la route normale un peu casse-pied à la longue, et d’où on a en permanence une vue sublimissime sur l’océan et le rivage. On passe devant une crique qui nous fait étrangement penser à la Derrible Bay de Sark ... la chaleur en plus, le brouillard en moins!! En haut, on essaie de manger nos carottes, mais vu leur tête ... on abandonne.

On prend la Minami Awa Sunline jusqu’à Hiwasa. Visite de notre premier temple de Shikoku (un comble pour l’île du pèlerinage des 88 temples!), qui se révèle très intéressant avec une pagode avec un seul étage, mais ronde ! Très anormal.


Camille ne profite pour faire le pitre avec les tortues (c’est interdit - allez vous mettre à califourchon sur jésus christ, tiens, pour faire pareil - mais bon personne ne nous voit). Puis en route jusqu’à Tokushima sans arrêt.



Arrivée à Tokushima. Animation très forte, c’est le dernier jour de l’awa odori, le plus grand festival de l’été de tout le Japon. L’awa odori est une danse japonaise traditionnelle où tu danses comme un fou (cf commentaire de Thérèse). On se gare … dans une petite rue où d’autres voitures sont garées, comme tout le monde quoi vu la foule qui a envahit la ville.

Ballade à pied vers le centre ville avec les animations, puis ballade en bateau sur la rivière dont les berges sont pleines de stands de danse. Diner sur place, Camille tente un ika (calamar) grillé entier ! La fête est assez sympathique, pas trop de monde au final (les gens sont venus surtout la veille), et puis cette danse de fous est quand même marrante, et pour une fois les japonais ont vraiment l’air de s’amuser. Ca change !!



Retour à la voiture … où on découvre les flics en train de verbaliser toute la rue où nous sommes garés, et donc notre Bongo avec. En fait, ce n’est pas la ville qui organise le festival, mais une association indépendante, qui gère donc aussi la sécurité, et les flics n’ont plus rien à faire, si ce n’est aller récupérer du fric en mettant des PV, sachant pertinemment que la ville est pleine de voitures qui se garent où elles peuvent – donc mal. On a envie de les trucider sur place tellement c’est malsain et nul et stupide une telle attitude, on essaie de discuter pour expliquer qu’on avait pas compris mais rien à faire, il va falloir qu’on paie … 15 000 YEN D’AMENDE !!! Presque 100 euros pour la voiture mal garée ! et avec ça, ils m’enlèvent 2 points (sur 6) à mon permis japonais. Ils sont vraiment vraiment odieux. Ah, Tokushima avait failli me réconcilier avec les matsuri, mais non décidément pour ce qui est d'organiser des festivités, les japonais sont vraiment nuls.

On les suit au comissariat, où pour le coup on les fait chier au maximum puisqu’on devra payer de toutes façons : on squate leur parking pour installer notre lit à la lumière des lampadaires (il est 22h passées), on squate leurs toilettes du personnel, on leur demande si les routes qu’on veut pendre pour trouver un endroit où dormir dans la campagne sont praticables en Bongo, on leur demande les horaires des marées pour aller voir les tourbillons le lendemain, bref on les soule. Puis re-départ direction un coin où ils ne pourront pas nous avoir.

En pleine nuit (il est 23h30 quand on part), on va vers le nord, vers Naruto pour voir les tourbillons demain matin. On s’arrête en pleine cambrousse le long d’une toute petite route. Très bonne nuit.

2007/09/23

14 Août - Shikoku jour 4

Lever très matinal, petit déjeuner au sommet de la ville et des environs avec soleil levant. On goûte la gelée de groseille que la maman de Camille lui a envoyé … c’est boooonnn !



Reprise du Bongo, direction le sur, vers le cap de Muroto. C’est un cap réputé en hiver pour les lames déferlantes du Pacifique qui viennent s’y abattre, un endroit très sauvage – donc aucun japonais ne vient y mettre les pieds, youpi.

En route, arrêt pour jouer dans des jeux d’enfant le long de la plage, trempette dans les vagues très très bleues du Pacifique, sable noir, soleil aveuglant.



Détour pour aller à la grotte calcaire du coin, très aménagée, où on a droit à une expo où les japonais montrent des sculptures en plastique d’hommes types hommes de Cromagnon (avec visages occidentaux)… alors que les objets retrouvés dans la grotte datent de pas longtemps du tout du tout du tout !! Ils sont mignons … mais ça fait tellement bien de mettre des occidentaux à l’âge du feu ! On visite aussi le poulailler de la grotte (c’était compris dans le prix du billet, faut pas déconner), une salle où s’entassent plein de volailles qui crient et surtout qui puent. Mention spéciale pour les coqs certes très beaux, avec des queues qui font 5m de long, mais pour pas qu’ils ne cassent leur queue ils sont enfermé dans des boîtes où ils ne peuvent même pas de retourner : juste baisser le cou pour attraper à manger, et fermer les yeux sur place pour dormir. Horrible. On déjeune dans le Bongo de nos carottes emmenées depuis Osaka, et qui deviennent grisâtres … Puis re-départ vers le cap de Muroto.
La route longe la côté, tandis que de temps on temps on voit d’autres routes, plus haut, plus loin … on ira ce soir.

En chemin, arrêt baignade. On veut tester l’eau du Pacifique, et puis on a chaud et pas pris de douche. On s’arrête le long de la côté ininterrompue, dans un espèce de petit village désert fait de tôles ondulées et de quelques maisons en dur. L’eau est très chaude, trop chaude, et ne nous rafraîchit pas.


Mais le plus gros souci pour Camille, c’est qu’il y a des méduses dans l’eau ! Elles sont toutes bleues … Mon homme, téméraire, décide de tester sur MON mollet leur venin, et au final elles ne piquent pas – je m’en doutais. Grosses vagues ! Rinçage à l’eau en bouteille, everybody’s gone surfing, surfing USA.


Arrivée au cap de Muroto de justesse pour le coucher de soleil à 18h30. Puis montée dans la montagne voisine pour trouver un refuge pour la nuit. Camille déniche une ancienne station météo avec un petit coin tranquille pour garer le Bongo.


Endormissement avec les étoiles dans les yeux à travers les vitres du Bongo, ciel très dégagé, pas un bruit, pas une lumière…notre meilleure nuit !

2007/09/22

13 Août - Shikoku jour 3

Réveil génial avec le soleil, bancs de brume autour des montagnes, petit déjeuner à l’arrière du bongo face à la verdure matinale.







Départ direction toujours le sud pour aller faire du kayak dans les gorges de la Yoshino Gawa. Arrivée sur la nouvelle route 32, beaucoup moins pittoresque, mais avec un train caché.

Les clubs de kayak sont bondés, tous les japonais font tous la même chose, ce qui est marqué dans les brochures des agences de voyage (partir sans passer par un tour organisé ? quelle folie !!). Il est marqué « kayak » mais pas ballades dans les montagnes, donc toute la région est vide sauf les clubs de kayaks. Y sont malades.

Certains voulaient des précisions sur le mode de vie des japonais ... et bien voilà : ils prennent 1 semaine de vacances par an (3 dans tous l'été pour mon prof, Haga), du coup ils dépensent tout leur fric dedans et ils y vont en groupe (ja-mais tout seul, un japonais) parce que plus on est de fous plus on rit, dans des trucs où tout est préparé à la minute près. Ils adorent ça - mais surtout de pouvoir dire à leurs amis et famille "j'y étais!". Voilà pour la minute ethno ...

Baignade de jambes dans la Yoshino Gawa pour se consoler, observation d’un pêcheur de rivière. Départ en Bongo vers Kôchi, au sud encore.



Arrivée vers midi, déjeuner de bonite légèrement grillée, spécialité locale divine. Visite du château de Kôchi, où il y a notamment une maquette de la pêche + découpage + boucherie de la baleine … Camille est fan. On est un peu fatigués aussi.

Contrairement au chateau d'Himeji où l'intérieur était totalement vide, ici les pièces sont des vraies, avec des tatamis et tout, un vrai dédale.





Reprise du Bongo direction de Godaisan, parc de Kôchi sur une colline avec panorama à 360° sur les environs. La montagne étant située en bordure de la fermeture du golfe, on a vue sur la mer et la terre. Petite carte pour que vous compreniez ... Splendide. Coucher de soleil là-haut.


Retour dans la ville pour aller dans un onsen luxueux. Péripéties pour y entrer (et oui, on est des étrangers, des jeunes qui plus est, alors au début on nous renvoie … et puis finalement ils nous rappellent, quand même), mais on y arrive. Test de premier onsen (les sources chaudes naturelles) pour moi – pas top, c’est brulant et on s’ennuie à mourir.

Petite note ethno encore : les japonais fument énormément, surtout les hommes bien sûr. Et s'il y a des distributeurs de boisson à chaque croisement (en général, ils sont par paquet de 3 ou 4), il y a également souvent des distributeurs de clopes. Jusque là, bon ça passe. Mais on a souvent vu des enseignes qui font quand même un peu peur : くすり (kusuri) veut dire médicaments, et たばこ (tabaco) veut dire ... tabac bien sûr. Et oui, ça ne les dérange pas du tout de vendre des cigarettes et des médocs dans le même magasin.

Re-départ en Bongo pour revenir au Godaisan où on veut passer la nuit. On s’installe, mais un lampadaire se met en marche juste au-dessus de nous en plein milieu de la nuit, et les voitures de jeunes venant roucouler – ou dealer – en haut défilent jusqu’à une heure avancée. Chaleur étouffante, pas de rafraichissement comme en montagne, très mauvaise nuit !


Commentaires Camille :

Je precise qu'Elia s'est tres bien habituee par la suite aux Onsen, et qu'elle a fini par ne plus vouloir en sortir.
au programme des journees qui suivent a Shikoku(je fait l'intro pour les prochains posts...): Ocean pacifique (bleu), meduses (bleues aussi), couchers-levers de soleil magnifiques, tourbillons, chouettes routes en Bongo, plage trop belle (coup de soleils en consequence mais bonne sensibilisation pour la suite a Okinawa, du coup on n'en a pas pris laba!) et tout plein de choses!!

12 Août - Shikoku jour 2

Ajoutez à ces récits jour par jour les photos que j'avais déjà mises - certaines se répètent, je sais plus moi. Et oui je sais ça avance pas vite ... mais je bosse la journée!! Allez, assez papoté ...

Départ à pied pour aller chercher le Bongo. Débuts difficiles, grosse bestiole, conduite à gauche, 4 mois sans conduire ...




Départ vers le sud, direction Ikeda. Arrivée à Ikeda, début route de montagne. C’est la « vieille route 32 », à flanc de montagne, large pour 1 voiture et demi. Miroirs à chaque virage – les verriers locaux doivent être milliardaires.





Paysages splendides, montagnes avec végétation très dense mixant feuillus, résineux, et bambous. Rivière aux eaux transparentes turquoise.









Arrêt baignade dans un trou d’eau d’un torrent qui dévale la montagne. Eaux glacée délicieuse, massage naturel par la chute d’eau.





Reprise Bongo vers les ponts de liane. Enorme déviation pour réparation de la route, qui nous fait arriver juste avant la fermeture. Ponts très étonnants, un peu flippant, mais heureusement solidifiés par des câbles cachés au milieu des lianes.


A côté des deux ponts se trouve un « téléphérique manuel » : une cabane sur câbles, qui permettant de traverser la rivière en « palanquin » de robinson. Faut du muscle !!


Entrainement de ninja pour Camille. La rivière est superbe, l’eau incroyable.






Reprise Bongo vers l’embranchement de la nouvelle route 32. La nuit tombe, la roue est difficile. Camille prend le volant, heureusement il n’y a personne sur la route. Embranchement avec la 439 : elle est 100 fois pire que la vieille route 32 !! Personne ne l’utilise : fendue, branches et cailloux sur la chaussée, juste assez large pour le bongo ; on croise les doigts pour qu’il n’y ait personne en face – on ne pourrait rien faire de toutes façons si ce n’est attendre le lendemain. Une jolie chute d’eau au crépuscule …



On passe vers 22h un col complètement embrumé (la pluie et le brouillard s’y sont mis). La descente est une route en bien meilleur état. On s’arrête à un petit replat aménagé dans un virage, qui donne dans le vide …

Première nuit dans le bongo. Installation du « lit ». Difficile avec la chaleur étouffante au début (fenêtres fermées, très nombreux insectes qui viennent se cogner contre la carrosserie obligent), puis la caillante en plein nuit (on est quand même en montagne !).