15 Août - Shikoku jour 5
Réveil à 5h30, on descend la montagne le plus vite possible pour voir le lever de soleil en bas (qu’on ne voyait pas d’en haut). C’est superbe, mais on est complètement dans le coltard !
Après quelques péripéties (une histoire de tabi (chaussures japonaises) perdues nous fait faire quelques aller-retour mais nous permet de prendre une photo de notre emplacement de la nuit précédente), nous arrivons devant la grille d’un parc national qui n’ouvre qu’à 9h or il est en gros 7h … on décide de petit-déjeuner en attendant de réfléchir à ce que l’on fait, et pile à al fin du brossage de dents, le gardien du parc vient ouvrir la grille, bien plus tôt que prévu ! Il nous avait vu d’en bas (oui on est toujours fourrés dans la montagne avec notre Bongo). On traverse donc le parc, qui contient un terrain de baseball mais n’ayons pas peur des contradictions au Japon, et on accède à un beau point de vue sur les environs.
Retour sur la route principale, direction le nord vers Tokushima. Arrêt en chemin à Shirahama, paradis sur terre. Une petit crique avec des îles pour fermer un peu l’anse créée, eau hallucinante de transparence,
banc de sable pour s’entrainer au saut de main (on y arrive tous les deux, fantastique), baignade intensive, et savourage de douche après. Ca faisait longtemps…
banc de sable pour s’entrainer au saut de main (on y arrive tous les deux, fantastique), baignade intensive, et savourage de douche après. Ca faisait longtemps…
Re-décollage, on emprunte la Minami Awa Sunline : route en haut des montagnes du bord de mer qui évite de faire la route normale un peu casse-pied à la longue, et d’où on a en permanence une vue sublimissime sur l’océan et le rivage. On passe devant une crique qui nous fait étrangement penser à la Derrible Bay de Sark ... la chaleur en plus, le brouillard en moins!! En haut, on essaie de manger nos carottes, mais vu leur tête ... on abandonne.
On prend la Minami Awa Sunline jusqu’à Hiwasa. Visite de notre premier temple de Shikoku (un comble pour l’île du pèlerinage des 88 temples!), qui se révèle très intéressant avec une pagode avec un seul étage, mais ronde ! Très anormal.
Arrivée à Tokushima. Animation très forte, c’est le dernier jour de l’awa odori, le plus grand festival de l’été de tout le Japon. L’awa odori est une danse japonaise traditionnelle où tu danses comme un fou (cf commentaire de Thérèse). On se gare … dans une petite rue où d’autres voitures sont garées, comme tout le monde quoi vu la foule qui a envahit la ville.
Ballade à pied vers le centre ville avec les animations, puis ballade en bateau sur la rivière dont les berges sont pleines de stands de danse. Diner sur place, Camille tente un ika (calamar) grillé entier ! La fête est assez sympathique, pas trop de monde au final (les gens sont venus surtout la veille), et puis cette danse de fous est quand même marrante, et pour une fois les japonais ont vraiment l’air de s’amuser. Ca change !!
Retour à la voiture … où on découvre les flics en train de verbaliser toute la rue où nous sommes garés, et donc notre Bongo avec. En fait, ce n’est pas la ville qui organise le festival, mais une association indépendante, qui gère donc aussi la sécurité, et les flics n’ont plus rien à faire, si ce n’est aller récupérer du fric en mettant des PV, sachant pertinemment que la ville est pleine de voitures qui se garent où elles peuvent – donc mal. On a envie de les trucider sur place tellement c’est malsain et nul et stupide une telle attitude, on essaie de discuter pour expliquer qu’on avait pas compris mais rien à faire, il va falloir qu’on paie … 15 000 YEN D’AMENDE !!! Presque 100 euros pour la voiture mal garée ! et avec ça, ils m’enlèvent 2 points (sur 6) à mon permis japonais. Ils sont vraiment vraiment odieux. Ah, Tokushima avait failli me réconcilier avec les matsuri, mais non décidément pour ce qui est d'organiser des festivités, les japonais sont vraiment nuls.
On les suit au comissariat, où pour le coup on les fait chier au maximum puisqu’on devra payer de toutes façons : on squate leur parking pour installer notre lit à la lumière des lampadaires (il est 22h passées), on squate leurs toilettes du personnel, on leur demande si les routes qu’on veut pendre pour trouver un endroit où dormir dans la campagne sont praticables en Bongo, on leur demande les horaires des marées pour aller voir les tourbillons le lendemain, bref on les soule. Puis re-départ direction un coin où ils ne pourront pas nous avoir.
En pleine nuit (il est 23h30 quand on part), on va vers le nord, vers Naruto pour voir les tourbillons demain matin. On s’arrête en pleine cambrousse le long d’une toute petite route. Très bonne nuit.
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