Aoi Matsuri

Ce matin, après avoir récupéré ma carte d'étrangère (je suis fichée pour de bon maintenant), et au lieu d'aller sagement à la fac, je me suis faufilée dans les rues encombrées de Kyoto pour assister au défilé du Aoi Matsuri.Lui, c'est un des nombreux cavaliers endimanchés que j'ai vu passer :

Selon les traductions, "aoi" veut dire rose trémière ou géranium, bref un festival dédié aux fleurs quoi. On va pas chipoter. C'est l'un des trois grands festivals de Kyoto avec le Gion Matsuri et le Jidai Matsuri (matsuri = festival au cas où). 400 personnes défilent parait-il en costumes traditionnels ...
Un autre cavalier, cette fois-ci en violet : il doit y avoir un code des couleurs, mais que je n'ai pas réussi à percer.

C'est la première fois que je vois un festival aussi silencieux. Je crois qu'il faudrait remplacer "festival" par commémoration : en effet, des personnages éfilent, mais dans le plus grand silence. Pas un spectateur de fait de bruit, quelques chuchotements dans les rangs, et c'est tout.

Comme c'est étrange, comparé à leurs campagnes életorales dignes de Disneyland ou aux hotesses qui hurlent en vous accueillant dans les restos!!

Et pourtant, il y a du monde, les japonais et les touristes se pressent le long des rambardes métalliques :
Au final, c'est assez joli, mais je ne peux pas rester longtemps pour apprécier pleinement le festival : je quitte le cortège au bout d'une heure, alors qu'il n'est pas encore arrivé aux temples, là où à mon avis ce doit être le plus beau. Mais bon, j'y peux rien, un génial cours de japonais m'attends ...

En vrac, je rencontre un porteur de grands pots, des cavaliers avec des coiffes étonnantes,

une fillette toute en orange superbe,
des gardes en bleu, des moines en blanc avec des sandales très chouettes,
et autres énergumènes du même accabi...