2007/06/24

Dimanche, Hiroshima (1)

Nous voilà donc partis de Miyajima. Direction Hiroshima, où nous dormons dans un super truc, le Aster Plaza Hotel, qui est en fait le centre culturel de la ville d'Hiroshima. Immense building (genre cité des congrès de Nantes), tout clinquant et tout (comme une cité des congrès quoi), et au denrier étage, les chambres pour recevoir les invités lors de congrès je pense. Mais là, pas de congrès, et les chambres, c'est pour bibi!
A un prix vraiment très abordable (6000 yen pour deux, soit 40 euros), on a une chambre très spacieuse, au dernier étage du building, dans l'angle de l'immeuble, avec donc deux fenêtres donnant sur la rivière à nos pieds. Gé-nial. Tout confort, pas un bruit, avec les yukata fournis et tout et tout.
Nous partons de bonne heure le lendemain pour la partie historique (et forcément moins amusante) de notre week end. Hiroshima, c'est la bombe A bien sûr, et la ville a fait construire quantité de mémorials et musées. Nous les avons finalement tous faits, et c'était très bien (même si j'ai parfois trouvé un peu de négationisme et un "oubli" de la culpabilité du Japon quand même).
La bombe est tombée en plein milieu de la ville, et a supprimé absolument tout. Plus rien ne n'existait après son passage. Les corps des personnes se trouvant à proximité de l'hypocentre ont été vaporisés, et on n'a retrouvé que l'impression photo de leurs corps sur les ruines (des ombres comme imprimées en négatif photo, avec le rayonnement de la bombe). Le plus impressionnant n'est pas le nombre de victimes en tant que tel, mais surtout l'instantanéité : une guerre fait malheuresement toujours des milliers de victimes, mais là ce sont 75 000 victimes qui meurent sur le coup (à comparer aux 84 000 victimes du premier raid sur Tokyo le 9 mars 1945), et 300 000 dans l'année des suites des blessures (brulures). C'est sans compter les effets secondaires dont souffriront les personnes exposées aux rayonnements radioactifs.
A proximité de l'hypocentre, une vaste zone n'a pas été reconstruite, mais transformée en Parc de la Paix, où se trouvent les musées et mémorials. Le tout a été aménagé et construit par Kenzo Tange (les parents, c'est pour vous ça). Le Musée de la Paix est le plus impressionnant, on y passera près de 4h. Le musée explique à la fois la situation de guerre, l'explosion de la bombe, les effets de la bombe, et l'actualité nucléaire (et la France n'est évidemment pas à son plus beau jour).
Le mémorial des enfants est constitué d'une cloche, et à côté des miliers de grues en papier (en origami) envoyées des enfants du monde entier. C'est très impressionnant. Des écoles envoient des liasses de centaines de grues à la fois. On voit des tableaux en grues, comme des mozaiques dont chaque pierre serait une grue en papier coloré.

Le musée de victimes de la guerre est comme un centre de témoignages : des livres, et surtout des vidéos, sont à disposition des visiteurs pour avoir accès à des témoignages de personnes ayant survécu à la bombe. Très très marquant.

Le cénotaphe contient les noms des victimes identifiées de la bombe, et la flamme de la paix y brûle : elle ne s'éteindra que lorsque la denrière bombe nucléaire aura disparu de la terre (il faut qu'ils prévoient du fioul, c'est pas près d'arriver).

Pas loin, la Cloche de la Paix : une très ancienne cloche japonaise est située sous un porche, et chaque visiteur est invité à aller la faire sonner. Le son produit retentira partout dans le monde et rapelle qu'il faut supprimer les armes nucléaire.

L'un des très rares bâtiment à avoir résisté est l'ancien entrepôt des marchandises d'Hiroshima : en béton armé, il a pu résister partiellement, notemment sa couple (il y avait deux enceintes autour du bâtiment principal, seul le bâtiment a partiellement résisté). C'est la seule ruine qui a été conservée, comme souvenir (après de nombreuses tergiversations). Elle est surnomée le "dôme de la bombe A".

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bon alors en fait pardon mais je vais corriger ma cherie d'amour ("quand t'as tort, t'as tort" m'a t-elle enseigne, il parait que c'est issu de la sagesse ancestrale de sa famille...) sumimasseeenn, le batiment en question etait le "hall de la promotion de l'industrie" de Hiroshima, et pas un entrepot sur les docks... c'etait un batiment moderne a l'Europeene en brique et en beton arme, fierte locale, ou avaient lieux de nombreux happenings de la haute societe du coin. Il etait situe juste en dessous de la bombe (elle a pete genre 150-300 au sud ouest, a 500-600 m d'altitude) et c'est pour ca qu'il n'a pas ete souffle entierement: faites un graphe taille relle et represntez vous la direction de la force du souffle, (malgre ses 450 miles/s!!), dans un sens (explosion) puis dans l'autre, un peu moins fort (apres l'explosion, il y a une tres forte depression donc l'air revient dans l'autre sens...) La partie qui reste debout (l'espece de tour couverte du dome) etait effectivement dans une espece de cour interieure du batiment et il y avait deux enceintes autour dont il ne reste presque rien.

Voila bisoux a tous, merci pour le commentaire co de la couree de lille sa fait vraiment plez! Nico et moman si tu vous me lisez, sachez que je remets le couvert avec les samoussas ce weekend!!

Anonyme a dit…

Coucou !
C'est encore moi... Un peu d'histoire japonaise, c'est super intéressant, un peu dur de faire la transition avec la baignade et les daims, mais au moins, merci Elia (et Camille pour la précision - on veut pas de scène de ménage quand même !), donc merci à vous 2 de nous cultiver.
Bisous
Emilie